931 – Maison d'habitation de Wattwil SG, 1455 / XVIIIe siècle
Cette maison du Toggenburg fait partie des bâtiments les plus anciens de Suisse orientale.
Rares témoins
L’arbre utilisé pour le noyau de l’édifice a été abattu dans les années 1450-1454. Cette maison du Toggenburg fait donc partie des bâtiments les plus anciens de Suisse orientale. Les murs extérieurs ravinés portent la marque des siècles. Des générations d’occupants au lieudit Egeten, entre Lichtensteig et Wattwil, ont également laissé leur empreinte et ont transformé le bâtiment en fonction de leurs besoins. Paysans modestes et ouvriers à domicile, ils appartenaient aux couches sociales inférieures : c’était ce qu’on appelle des petites gens.
Retour à l’état d’origine
En 1748, on agrandit la maison, on la revêtit de tavillons et on la coiffa d’un grand toit pentu. Avec son haut pignon et ses murs de tavillons, la maison avait maintenant une tout autre apparence. Lorsqu’on la rebâtit au Musée en plein air Ballenberg, on revint sur ces interventions. C’est ainsi qu’elle se présente aujourd’hui, avec le toit à faible pente d’origine (« Tätschdach » en suisse alémanique) et les anciens murs, dans l’état où elle était à la fin du Moyen Âge. En revanche, on lui a laissé ses fenêtres et leurs volets des XVIIIe/XIXe siècles, ainsi que l’atelier de tissage installé dans la cave aux XVIe/XVIIe siècles, car il s’agit d’un vestige de l’histoire économique de cette région. Jusque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les petits paysans se livrèrent au travail à domicile afin d’améliorer leurs maigres revenus grâce au tissage d’étoffes de coton et de lin.
Aperçus
Aujourd’hui, il est de nouveau possible de percevoir les deux modes de construction en examinant le noyau de l’édifice : les murs du rez-de-chaussée sont montés sur un socle de pierre, en partie selon le système des madriers empilés, en partie selon le système à poteaux. Le premier étage est entièrement monté selon la technique des madriers superposés insérés dans des rainures. À l’intérieur, les pièces étroites, qu’il faut imaginer chichement meublées, témoignent de la vie modeste que menaient les paysans à la fin du Moyen Âge.
